Bien que les capacités technologiques spatiales ne soient qu’un des éléments requis dans la gestion d’une catastrophe majeure, comme au Japon, leurs apports sont souvent nécessaires, voire essentiels dans la mise en place des plans d’urgence et l’organisation des secours.
Immédiatement après la catastrophe, les satellites d’imagerie fournissent aux décideurs et organisateurs des secours des informations fiables et actualisées qui permettent notamment de localiser rapidement les zones affectées et de cartographier les dégâts, de rassembler et de synthétiser les informations de crise pour optimiser l’utilisation des moyens d’intervention, d’organiser et d’optimiser les missions humanitaires. De même, les satellites de télécommunications permettent la mise en place de systèmes et de moyens de communication remplaçant les systèmes terrestres potentiellement défaillants suite à la catastrophe et facilitant les contacts entre zones sinistrées et décideurs ainsi que l’organisation des secours.
Ce dossier propose donc deux axes d’informations sur cette thématique. Le premier concerne directement l’utilisation des technologies spatiales dans le cadre du séisme suivi du tsunami qui a ravagé une partie du Japon le 11 mars dernier. Il présente notamment la Charte Internationale Espace et Catastrophe. Cette charte est le résultat d’une coopération inter-agences unique sur le plan international où chaque agence spatiale, à ses propres frais, fait son possible pour obtenir des données afin d’aider à mieux comprendre et analyser les impacts d’une catastrophe naturelle. Entrée en vigueur en novembre 2000, cette charte peut être activée à tout moment en cas de catastrophe d’origine naturelle ou humaine par ce qu’on appelle les « utilisateurs autorisés » (organisme de protection civile, de sauvetage, de défense ou de sécurité du pays de l'un des membres de la Charte). Ainsi, le Japon, par l’entremise de l’Agence spatiale japonaise (JAXA), a activé la charte le jour même du séisme. Le second axe est une présentation plus générale de l’apport des satellites en cas de catastrophe majeure et propose une sélection de liens vers des publications et articles sur ce sujet.
Par ailleurs, différents opérateurs de satellites privés ont été mobilisés et ont proposé des images satellites. Parmi ceux-ci :